
Fidèle à sa réputation, l’humoriste nous offre un one-man-show acide et percutant, en choisissant cette fois de se pencher sur nos petites habitudes. Une prise de risque qui s’avère payante.
Boris Déneigé a rendez-vous avec l’Histoire. Le théâtre parisien des Deux Ânes affichait complet ce mardi pour le nouveau spectacle de l’humoriste, “Les petits tracas du quotidien”. Repéré en 2013 sur France 2 dans l’émission On n’demande qu’à en rire, où il était venu présenter son sketch “La mine qui se coince dans le taille-crayon”, le jeune homme n’a cessé depuis de gravir les échelons. Produit par Laurent Ruquier, ce nouveau one-man-show devrait l’inscrire définitivement dans la catégorie des comiques les plus inventifs de son temps.
Dès le début, le ton est donné : « Vous avez remarqué : on ne finit jamais le tube de dentifrice avant d’en ouvrir un nouveau ! » Éclat de rire général dans la salle. C’est parti pour 1 h 30 d’humour haut de gamme, avec un Boris qui n’hésite pas à bousculer les codes. « Vous vous êtes rendu compte que votre vélo d’appartement servait de porte-manteau ? » Très à l’aise, l’humoriste n’hésite pas à interpeller le public, quitte à le bousculer un peu : « C’est quoi votre prénom ? Évelyne ? Dites donc, c’est pas commode ! » Des échanges spontanés qui lui permettent de rebondir à chaque instant : « Je ne sais pas si vous avez remarqué, Évelyne, mais ce sont toujours les autres qui ont la meilleure assiette au restaurant… »
« Ma compagne laisse traîner ses chaussettes »
Boris n’épargne personne, en témoigne ce passage audacieux sur les rapports hommes-femmes : « Ma compagne, elle laisse traîner ses chaussettes et c’est le bazar ! » Infatigable, le comique enchaîne les vannes, pour le plus grand plaisir d’un public qui peine à retrouver son souffle. « C’est toujours le dimanche soir qu’on trouve son frigo vide alors que les magasins sont fermés ! » L’humoriste tape fort, très fort, et n’hésite pas à prendre des risques. On pense notamment à ce passage sur les phénomènes climatiques : « C’est toujours quand il pleut dehors qu’on se rend compte qu’on a oublié son parapluie ! » Un humour avant-gardiste qui risque de faire bien des envieux.
Et c’est déjà fini. Boris quitte la scène, sous un tonnerre d’applaudissements. Le temps passe bien vite en compagnie de l’irrévérencieux jeune homme. Vous, on ne sait pas, mais nous, on y retourne la semaine prochaine !
Arthur a du souci à se faire