Wimbledon : un Français invité par erreur au tournoi

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On ne pensait plus le revoir un jour. Pierre-Éric Bérieux fait son grand retour ce lundi, bien décidé à laisser passer sa chance.


« Je ferai ce que je peux ». Bière à la main et Crocs aux pieds, le Français Pierre-Éric Bérieux a donné le ton ce mercredi, lors de sa conférence de presse. À 28 ans, le tennisman vient pourtant de décrocher le Graal : une wild card pour Wimbledon. Le joueur a profité d’une erreur logistique pour se faire inviter au tournoi de Londres, qui débutera ce lundi. « N’attendez pas des miracles », prévient d’emblée Pierre-Éric. Il faut dire que la carrière du Rennais bat de l’aile depuis plusieurs années, malgré des débuts prometteurs.

Le Français avait fait sensation en 2013 en sortant Rafael Nadal, au 1er tour du Master 1000 de Monte-Carlo. Une crampe à l’estomac provoquée par un fou rire interminable avait poussé l’Espagnol à l’abandon. Pierre-Éric devient alors rapidement le chouchou du public. Hélas, le règne sera de courte durée : une blessure à l’annulaire de la main gauche le met hors circuit en 2015. « Je m’étais ouvert en prenant une canette ». Un vrai crève-cœur pour le droitier. Le jeune homme persévère malgré tout et revient en 2016 au tournoi de Montgermont, qu’il remporte. « C’était facile, on jouait sans filet. On ne l’avait pas retrouvé ». Depuis, le joueur se traîne de court en court, attendant son heure.

« J’évite la terrine après 22 h »

Wimbledon semble arriver à point nommé pour permettre à Pierre-Éric de se relancer. « Je m’entraîne deux jours par semaine », explique le joueur, qui a mis en place un régime strict. « J’évite la terrine après 22 h, ça me ballonne ». À noter que Pierre-Éric n’a jamais eu l’occasion de jouer sur gazon.  « Je ne me fais pas de souci, j’ai déjà fait du golf quand j’étais jeune ». Et la tactique dans tout ça ? « Je ne regarde pas trop la balle, je préfère fixer mon adversaire dans les yeux ». Ce n’est pas non plus son genre de regarder le score avant le deuxième set, de peur que ça ne le déconcentre.

Pierre-Éric Bérieux pourra compter dans cette quinzaine sur le soutien du français Richard Gasquet, qui ne tarit pas d’éloges sur son compatriote : « Il a un très bon état d’esprit. Je le vois aller très loin, du moins en première semaine. Au moins lundi, quoi. »

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